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  • La majorité des habitants de Paris et de Lyon en faveur de l’interdiction des ventes de voitures essence et diesel après 2030

    Selon un nouveau sondage YouGov mené dans 15 villes, les Parisiens et les Lyonnais soutiennent majoritairement l’interdiction des ventes de voitures essence et diesel en Europe après 2030. En effet, l’hypothèse d’une élimination progressive des voitures à combustibles fossiles à l’échelle européenne est en cours d’étude par les législateurs de l’UE, qui préparent un texte de loi de grande ampleur afin d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050.

    Le sondage révèle que 61 % des Parisiens et 53 % des Lyonnais sont favorables à ce que seules les voitures zéro émissions soient autorisées à la vente après 2030. Les opposants à cette mesure ne représentent respectivement que 27 et 36 % des habitants des deux villes. À l’échelle de l’Europe, 64 % des citadins soutiennent l’interdiction. YouGov, mandaté par Transport et environnement (T&E), a interrogé 10 050 personnes dans 15 des plus grandes villes européennes dans huit pays : la Belgique, la France, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie, la Pologne, l’Espagne et le R.-U.

    Diane Strauss, directrice France de T&E, a déclaré : « À Paris comme à Lyon, une majorité se prononce en faveur de la fin des ventes de voitures à combustibles fossiles en UE. Les habitants des villes sont les plus exposés à des niveaux toxiques de pollution atmosphérique, qui causent maladies vasculaires, respiratoires et cancer même chez les plus jeunes. Les citadins sont soucieux des dépassements systématiques de seuils de pollution de l’air, dépassements pour lesquelles la France a été condamnée par la Cour de Justice de l’Union Européenne en 2019.»

    Dans toutes les villes étudiées, cette interdiction est soutenue par la majorité de la population. Ce soutien est encore plus fort chez les citadins touchés par la Covid-19. Parmi ceux qui ont eu la maladie, ou dont un proche a été touché, 66 % soutiennent cette mesure, qui constituerait une étape décisive dans la réduction de la pollution atmosphérique toxique. Plusieurs études ont révélé de potentiels liens entre cette pollution, majoritairement causée par le transport routier, et la hausse de la mortalité liée à la Covid.

    Selon 53 % des Parisiens et des Lyonnais, les ventes de voitures neutres en émissions pourront dépasser celles des véhicules essence et diesel lorsque leur compétitivité en matière de coûts le leur permettra. L’autre facteur le plus important est l’autonomie de ces véhicules, pour 53 % des personnes interrogées à Paris et 52 % à Lyon.

    Diane Strauss conclu : « Les décideurs politiques doivent écouter les populations, qui se disent prêtes à une transition totale vers des véhicules zéro-émissions dès 2030. Cet été, la Commission européenne doit proposer une date commune à toute l’UE pour mettre fin aux ventes de voitures à moteur à combustion interne. »

    La Commission européenne pourrait fixer cette date en juin, lorsqu’elle proposera un renforcement des objectifs d’émissions de CO2 des voitures. Dix gouvernements européens ont déjà adopté des plans de fin de vente du moteur à combustibles fossiles, mais en l’absence d’une décision concernant toute l’Union, la question de la légalité de tels procédés se pose. Par ailleurs, si plusieurs constructeurs automobiles ont réagi en annonçant la diminution volontaire de la production de voitures à carburants fossiles, une date butoir européenne est nécessaire pour que l’ensemble des pays européens évoluent de concert vers la mobilité électrique.

    Notes aux éditeurs :
    [1] Tous les chiffres, sauf indication contraire, proviennent de YouGov Plc. L’échantillon total comptait 10 050 adultes dans les régions métropolitaines de Londres, Birmingham, Madrid, Barcelone, Milan, Rome, Hambourg, Berlin, Paris, Lyon, Bruxelles, Anvers, Varsovie, Cracovie, Budapest. Les recherches ont été menées en ligne entre le 3 et le 22 mars 2021. Les chiffres ont été évalués et sont représentatifs de tous les adultes (âgés de 18 ans et plus) vivant dans les villes étudiées. Sur quatre Européens, trois vivent en ville.