• Mettre fin à l’importation de pétrole russe

    Le briefing de T&E montre comment l'Europe pourrait réduire de 35 % sa demande de pétrole pour le transport.

    La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole au monde et l’Europe est son plus grand client. La Russie fournit actuellement un baril sur quatre de pétrole consommé en Europe, dont les deux tiers sont utilisés dans les transports. Le Royaume-Uni a annoncé l’interdiction des importations de pétrole russe et l’Union européenne a annoncé l’arrêt progressif des importations de pétrole russe d’ici la fin de 2022. 

    Ce document évalue comment, et dans quelle mesure, l’UE pourrait mettre fin aux importations de pétrole russe, tout en réduisant la demande de pétrole. Ceci permettrait d’éviter de créer de nouvelles dépendances par rapport à d’autres États producteurs de pétrole, notamment les régimes autoritaires tels que l’Arabie saoudite ou l’Iran. 

    Notre analyse révèle que certaines mesures d’économies d’énergie associées à un programme d’électrification de véhicules rapide pourraient réduire la demande de pétrole de 38,8 Mtep d’ici 2023, soit l’équivalent de 48 % du pétrole russe utilisé dans les transports en Europe (ou 12 % de la demande totale de transport de l’UE). Alors qu’il serait temporairement nécessaire de se procurer les 52 % restants auprès d’autres pays fournisseurs, d’ici 2030, la demande de pétrole de l’UE pourrait diminuer de 35 % par rapport à celle de 2019. Ceci permettrait de se sevrer entièrement du marché de pétrole  Russe.

    En mettant l’accent sur les économies d’énergie et l’électrification, la stratégie de sécurité énergétique à court terme de l’Europe serait non seulement conforme aux engagements de l’UE en matière de climat, mais elle contribuerait également à faire baisser les prix mondiaux du pétrole.